Le 4 mars dernier je reçois un mail d’un certain Mourad résidant à Montréal au Québec. Dans un français approximatif, il me demande d’aller dans le cimetière de ma commune afin de photographier une sépulture collective où son arrière-arrière oncle paternel repose. Ce dernier serait décédé en 1918 suite à l’incendie qui aurait ravagé la petite auberge qu’il détenait. Joint à ce mail je découvre le plan du cimetière avec la position exacte de la tombe à photographier. Mourad m’indique également qu’il est prêt à payer à l’avance pour obtenir ces photos.
Croyant à un fake, je relis le message à plusieurs reprises. Le lendemain, piqué par la curiosité et à l’occasion d’une marche solitaire, je me décide d’entrer dans le cimetière. Je retrouve rapidement la sépulture au lieu indiqué. Celle-ci semble abandonnée et ne comporte plus d’indications.
Je prends alors quelques clichés avec mon smartphone afin de les communiquer par mail. Je poste le message à 17:58. La réponse arrive dans la nuit du 6 mars à 01:45.
« Trop d’émotions…Merci pour votre confiance… » Une nouvelle fois il me propose de me régler les photos…
Quelques jours passent et toujours dans l’incertitude, je décide à supprimer cette conversation de ma boite mail.
Ce 20 mars, en pleine période de confinement, j’ouvre ma boite aux lettres et j’y trouve un colis en provenance … du Canada. J’ouvre le carton et découvre 2 tasses de café avec les coupelles, accompagnées d’une lettre de remerciement de Mourad.
J’en souris encore…