Depuis plus de trente ans, pour Sebastião Salgado, la photo est une arme. Honnête et sans concession, l’écriture visuelle du plus célèbre des photojournalistes est unique. Question de regard : le sien respecte et célèbre la dignité humaine, dans ses tragédies comme dans ses joies. Son optimisme tempéré de lucidité et sa générosité militante nous obligent à nous interroger sur le devenir de notre planète. Alors que s’ouvre cette année, sous l’égide de l’Onu, une décennie internationale d’action consacrée à l’eau, le photographe brésilien nous démontre ici, avec toute la clarté de l’évidence, combien celle-ci, de toutes nos ressources, est la plus précieuse, et la plus menacée.
Étiquette : Noir et Blanc
Jean-Loup Sieff
« Je suis depuis toujours à la recherche du temps perdu. » – Jean-Loup Sieff.
Dans cette monographie tout à fait unique, Jean-Loup Sieff (1933-2000) retrace en mots et en images quarante ans de photographies, de rencontres et de souvenirs. Divisé en quatre chapitres, des années 1950 aux années 1990, cet ouvrage rassemble les plus belles photos d’un créateur qui a marqué de son empreinte toute une génération à travers son ouvre prolifique, touchant aux domaines de la mode, du paysage, de la publicité comme du portrait. Les photos de Sieff témoignent de son inlassable quête pour saisir la beauté éphémère du temps perdu.
Darkness
Cette série aurait pu s’intituler « Noir c’est noir » en hommage à Johnny Hallyday, mais je l’ai finalement nommée « Darkness ». J’aurais pu également choisir le terme « obscurité », mais j’ai tendance à préférer le mot anglais qui me paraît plus profond et plus approprié.
Cette série est née lors d’une balade hivernale, le long d’une rivière où j’ai plaisir à me ressourcer. Ce jour-là, le ciel était bien gris, et je suis parti en cette fin d’après-midi avec l’idée d’imaginer de futurs projets photographiques. Comme à chaque sortie, j’avais pris mon appareil photo. Dans ma tête j’avais rendez-vous avec un arbre majestueux planté juste au bord de l’eau. Un arbre magnifique, avec des racines à fleur de terre. Un arbre couvert de mousse, où l’humidité est permanente tout au long de l’année.
Avec cette idée d’arbre en tête et après quelques minutes de marche et de rêveries, je suis arrivé à destination. J’ai sorti mon appareil photo. Mes yeux ont cherché comment magnifier cet arbre. Je me suis approché du sol, de la terre trempée par les dernières averses. J’ai commencé à photographier ses racines, son tronc difforme et penché vers la rivière.
Étrangement je ne suis pas resté longtemps au pied de cet arbre. J’ai poursuivit mon chemin, attiré par les bouts de bois jonchant le sentier, par les cicatrices laissées sur les vieux troncs tortueux, les écorces épaisses des vieux peupliers.
Tout en marchant, tout en photographiant ci et là, une nouvelle série prenait forme dans ma tête.
Chaussures bien grasses, pantalon trempé, je rentrai à la maison rechercher un peu de chaleur. Une bonne tasse de café et j’étais devant mon ordinateur. J’ai transféré une cinquantaine de fichiers. Je n’ai pas cherché très longtemps, ma sélection fut rapide. Deux ou trois traitements différents et je trouvai l’atmosphère sombre que j’avais imaginée en marchant.
Le noir et blanc me paraissait évident. Des noirs à la limite de l’obscurité totale, laissant paraître par endroit quelques nuances de gris. Des clichés sombres comme je les aime. Des clichés où la matière est présente, tortueuse.
Ces clichés me représentent-ils ? Je ne sais pas trop. J’aime les photos où la matière est présente. J’ai tendance à préférer les atmosphères lugubres aux images claires où tout me semble évident au premier regard. L’obscurité me semble plus mystérieuse et me paraît demander une attention différente et plus soutenue.
La série « Darkness » est complètement différente de ma démarche habituelle. En général, j’ai tendance à préparer, à imaginer en amont le scénario des séries que je réalise. Cette série est née de nulle part. Était-elle en gestation dans mon esprit depuis longtemps ? Pourquoi est-elle sortie à ce moment-là ?
Il n’empêche que cette série n’était pas prévue et que je suis un peu embêté. Quelle suite lui donner ? Comment lui donner vie ? Comment la montrer ?
J’ai finalement décidé de vous la livrer telle quelle. De vous la partager en vous racontant son histoire.
N’hésitez pas à me faire part de vos remarques.
Fêtes des Portraits
Le week-end dernier avait lieu à Magnac sur Touvre, la première édition de « Fêtes des Portraits ».
Organisée par 2 photographes locaux Pascal Dulac et Philippe Le Roy, cette exposition photographique était dédiée au portrait.
A cette occasion 20 photographes avaient été invités avec chacun un style et univers différent.
Le public venu en nombre ne s’y est pas trompé et a su apprécier la qualité des photos proposées, ainsi que la disponibilité des photographes présents tout au long de la journée.
De très belles rencontres avec ces amoureux du portrait.
Une belle initiative à rééditer sur un week-end en 2018.