Street Photography à Essaouira

Essaouira, la « Bien Dessinée », se révèle être bien plus qu’une simple escale balnéaire. Si ses plages et son atmosphère décontractée en font une destination de vacances des plus agréables, elle se dévoile également comme un terrain de jeu exceptionnel pour les passionnés de photographie de rue.

Notre exploration a débuté au cœur vibrant de sa Médina, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Un dédale fascinant de ruelles sinueuses, aux murs blanchis à la chaux et aux portes colorées, offre à chaque coin de rue une scène pittoresque. La lumière filtrant à travers les ouvertures des toits crée des jeux d’ombres et de lumières captivants, mettant en valeur l’artisanat local exposé, les visages burinés des habitants et l’animation constante de la vie quotidienne. Chaque instant devient une opportunité de saisir l’âme authentique de la ville.

Notre périple photographique nous a ensuite conduits vers le port animé. L’odeur des poissons et des coquillages se mêle aux cris des mouettes et aux conversations animées des pêcheurs. Les bateaux bleus, amarrés côte à côte, offrent un contraste saisissant avec le bleu profond de l’océan Atlantique. Les scènes de travail, les gestes précis des marins réparant leurs filets ou déchargeant leurs prises, constituent des sujets photographiques d’une richesse visuelle et humaine incomparable.

La vaste plage d’Essaouira, balayée par les vents, a complété notre exploration. Les silhouettes des promeneurs se détachant sur l’immensité de l’océan, les jeux des enfants sur le sable doré, les surfeurs domptant les vagues : autant de tableaux vivants qui invitent à la contemplation et à l’immortalisation. La lumière changeante au fil de la journée offre une palette de couleurs infinie, transformant le paysage en une source d’inspiration constante.

Essaouira se révèle être une destination aux multiples facettes. Au-delà de son charme indéniable pour des vacances reposantes, elle offre aux photographes de rue un environnement stimulant et authentique, où chaque pas est une nouvelle découverte visuelle et humaine. Les ruelles labyrinthiques de la Médina, l’effervescence du port et l’étendue de sa plage constituent un triptyque de scènes captivantes, gravant à jamais dans nos objectifs la beauté singulière de cette ville marocaine.

Essaouira

Notre escapade marocaine début mars nous a menés à Essaouira, cette ville côtière de l’Atlantique au charme indéniable. Cependant, notre arrivée fut marquée par un contretemps de taille : neuf heures de retard, causées par une météo capricieuse et un vol dérouté sur Marrakech. Le vent soufflait en rafales, et la pluie battait les pavés, un spectacle inhabituel pour les locaux, qui n’avaient pas vu de telles précipitations depuis des mois. Leur joie était palpable, un contraste saisissant avec notre frustration de voyageurs.

Malgré ces conditions météorologiques peu clémentes, nous avons été immédiatement séduits par l’atmosphère unique d’Essaouira. La médina, avec ses ruelles étroites et sinueuses, est un labyrinthe de couleurs et de senteurs. Chaque coin de rue révèle une nouvelle surprise : un artisan travaillant le bois de thuya, une échoppe débordant d’épices, ou un chat nonchalant se prélassant au soleil.

Les marchés d’Had Draa et Ida Ogour situés à une demi-heure de Grand Taxi, sont un véritable festival pour les sens. Les étals regorgent de produits frais (les légumes semblent avoir une saison d’avance par rapport à la France). Le plus impressionnant étant les étals de viandes où les bouchers exposent les pattes, les têtes et morceaux des animaux tout juste abattus.

Essaouira dégage une atmosphère de tranquillité et de douceur de vivre. Les habitants semblent prendre le temps de savourer chaque instant, et cette sérénité est contagieuse. Nous avons flâné sur le port de pêche, admiré les barques colorées se balancer doucement sur les vagues. Mais comme les bateaux étaient bloqués la semaine à cause de la tempête, nous n’avons pas pu goûté aux sardines grillées directement sur le port.

La ville est également un haut lieu de l’art et de la culture. Les galeries d’art abondent, exposant des œuvres d’artistes locaux et internationaux.

En définitif, Essaouira est une ville qui nous a conquis par son authenticité, sa beauté brute, et son atmosphère paisible. Nous avons quitté cette ville avec le sentiment d’avoir découvert un véritable joyau, un endroit où il fait bon vivre, et où le temps semble suspendu.

Sortie argentique

Nous avions rendez-vous samedi matin à Angoulême pour une sortie argentique entre amis photographes. Cette idée me trottait dans la tête depuis quelques mois. L’intention était de rencontrer des photographes passionnés par le film et les vieux zinzins du passé.

Rendez-vous était pris à 10:30 sur le parking de Guez de Balzac. La journée s’annonçait lumineuse : un ciel dégagé, un soleil d’hiver et des amis bien motivés. Chacun(e) avait chargé son ou ses boitiers sortis des armoires.

Pas de thème pour cette première rencontre, simplement l’idée de partager un moment ensemble et d’échanger sur cette passion commune. Des boitiers (Yashica 124, Rolleiflex, Nikon FE, Nikon FM), des films différents (Kodak Porta, Foma, Rollei…)

Un shooting le matin et un autre l’après-midi et toutes les pelloches ont été grillées pour 15:00. L’occasion d’une visite à l’espace Franquin où le club d’Angoulême présentait son exposition photo.

Un petit frichti à la maison pour bien terminer la journée et débriefer sur les différents shooting.

Voici les quelques photos que j’ai réalisées. J’avais choisi le thème du portrait de rue, un sujet qui me tient particulièrement à cœur. La difficulté, me semble-t-il est de se lancer et d’oser aborder les gens. Après s’être lancé, tout est une histoire de filing, un peu comme en musique. Une fois l’appréhension passée, de très belles rencontres, des gens adorables.

Au final, tout n’est pas parfait : des doubles expositions, quelques mises au point imprécises, des rayures, des pétouilles ci et là. Mais la journée fut chouette avec l’envie de recommencer 😉

Antonia de Rendinger à Soyaux Fou

Dans le grand cycle de la vie, l’organisation mystérieuse du cosmos, il est des événements qui tels des comètes attendues fiévreusement par les spécialistes, ne se reproduisent que tous les 4, 6, 8 ans.

Il en est ainsi des spectacles d’Antonia de Rendinger, qui après avoir sillonné le monde avec son dernier seule-en-scène revient avec une nouvelle œuvre plus pétillante, exigeante et brillante encore que la précédente (si si c’est possible)… une foison de personnages nouveaux, des sujets délicats et délicatement choisis (elle promet par exemple de ne pas parler du corona, du confinement, quelle classe…), des textes sublimes, une mise en scène sobre et intelligente : cet opus réunit tous ces ingrédients ! Vous en sortirez heureux sinon grandis !

La pertinence de son écriture, son parfait sens du rythme, c’est sûr, Antonia est une bête de scène, de Corps et d’Esprit.

A l’occasion du festival Soyaux Fou d’Humour, elle était samedi soir à l’Espace Matisse: